Lors de votre séjour dans la jungle amazonienne, vous aurez l'occasion de rencontrer les guérisseurs des villages habités par des peuples autochtones : les chamans.


Devenir chaman n’est pas simple. On le devient souvent de père en fils car les connaissances nécessaires sont très importantes pour connaître toutes les vertus de chaque plante qui se trouve en Amazonie, que ce soit en Bolivie, au Pérou ou en Équateur. Rappelons-nous que dans un hectare de forêt amazonienne se trouvent jusqu’à 220 espèces d’arbres différents.


Le Chaman d'Amazonie

Le chaman (ou shaman) se présente comme l’intercesseur entre l’homme et les esprits de la nature. Le terme « Shaman » provient du toungouse (langue de Sibérie), qui signifie « Personne qui possède la Connaissance ». Le chaman est à la fois : sage, thérapeute, guérisseur et voyant. Il est l’initié et le dépositaire de la culture, des croyances et des pratiques du chamanisme, du peuple dont il est issu. On le trouve essentiellement dans les sociétés respectant les traditions. Il est considéré comme un devin, visionnaire, prophète, curé, poète, chanteur, guérisseur…


Chaman guérisseur du village en Amazonie

Son rôle est majoritairement assumé par des hommes avec des fonctions très variées dans les sociétés traditionnelles, incluant la direction de la tribu, l’élaboration et la direction des rituels, la guérison par sa connaissance des plantes ou une action psychique directe, l’enseignement, le conseil ; ces rôles sont souvent combinés. Ils habitent souvent à l’écart des villages, dans un environnement calme et reposant.


Le chaman est sage, guérisseur et voyant

Les aptitudes supposées des chamans sont, entre autres, une perception extra sensorielle ; des pouvoirs psychiques variables suivant les traditions et l’individualité du chaman (télépathie, prescience, vision à de grandes distances, divination…). Il peut relier le monde des morts, l’au-delà, à celui des vivants par une série de transformations personnelles, parfois par l’emploi de substances psychotropes, guidés par un chaman plus ancien, selon une relation Maître – Disciple.


Le chaman jouit d’une certaine popularité pour un public des sociétés modernes en recherche d’expériences mystiques, ou après la lecture de certains livres. En effet, il a été reporté certains cas de maladies pronostiquées comme terminales, qui ont pu être stoppées grâce à des traitements à base de plante prescrits par des chamans.


Initiation chamanique en Amazonie

Aussi, les offres d’initiations chamaniques à base de substance psychotrope comme l’Ayahuasca par exemple, ont fait la UNE des journaux, provoquant des débats et une polémique sur leur nocivité éventuelle et les possibles difficultés que pourraient rencontrer des occidentaux qui s’engageraient aveuglément dans de telles pratiques.


Le chaman prépare la cérémonie Ayahuasca en Équateur

L’Ayahuasca, boisson millénaire des indiens provenant de l’Amérique du Sud, précisément de la région amazonienne, est utilisée comme un instrument spirituel d’extrême religiosité. En raison de son amertume, l’écorce fraîche est parfois chiquée ou réduite en poudre. La prise de la plante se fait dans un cadre rituel, de préférence dirigé et contrôlé par un chaman.


Lorsque l’Ayahuasca est consommé en groupe dans un rituel, les vomissements sont considérés comme faisant partie de l’expérience. Les effets apparaissent rapidement après ingestion (environ 30 minutes après) et se poursuivent pendant plusieurs heures, assortis d’hallucinations colorées, une ivresse qui se termine par un sommeil profond peuplé de rêves, transformation des tailles…


Avis aux amateurs !